Le poids de la grâce, de Joseph Roth
« Jeudi, je lis » : lectures publiques par Michel Degardin.
Michel Degardin, bénévole à la bibliothèque de l’Institut Rachi, propose, chaque mois, une lecture publique d’un livre, d’une nouvelle, d’un texte coup de cœur.
Joseph Roth : 1894-1939. Le personnage principal, de ce roman paru en 1930 sous le titre original « Hiob, Roman eines einfachen Mannes » (Job, roman d’un homme simple) est effectivement une figure de Job. Décrits avec précision, humour et tendresse, Mendel, le maître d’école, semble sortir d’une nouvelle d’Isaac Bashevis Singer.
Mendel Singer est un homme simple. Il est pauvre et pieux. Son respect absolu de la loi divine lui fait accueillir d’un coeur égal les bienfaits et les épreuves.
S’il quitte, avec les siens, sa bourgade juive de Russie, c’est parce qu’il craint pour eux les tentations d’une société en contradiction avec sa règle de vie.
L’Amérique apparaît comme une terre promise. Mais le Nouveau Monde est encore de ce monde et les pires malheurs s’abattent sur Singer et sa famille.
Demeuré seul, Mendel Singer affronte, tel un Job moderne, une civilisation qui le laisse démuni dans l’abondance, qui lui rend intolérable sa déréliction.
C’est au moment où il ploie sous le poids de la grâce que Dieu lui ouvre la porte du bonheur.
Récit réaliste, aventure légendaire, Le Poids de la grâce est le point d’orgue de l’oeuvre de Joseph Roth. Après le diptyque consacré à l’effondrement de l’Autriche (La Marche de Radetzky et La Crypte des capucins), Roth explore ici les perspectives et les impasses d’un monde qui a perdu son centre de gravité, d’un monde qui se transforme en tourbillon planétaire. (Quart de couverture)
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