Conférence d’Aurélie Barjonnet L’ère des non-témoins.
Comment des écrivains qui n’ont pas vécu la Shoah racontent-ils cet événement ? En France, cette question s’est posée de manière polémique à la parution des Bienveillantes de Jonathan Littell (2006) et de Jan Karski de Yannick Haenel (2009). Cet essai est consacré à l’ensemble de la littérature écrite en français par la génération des petits-enfants, soit par vingt-deux auteurs, qu’il s’agisse de descendants de victimes de la Shoah ou d’auteurs qui se sentent héritiers de cette mémoire. L’analyse de ces œuvres permet de se pencher sur des questions très actuelles, comme la délicate appropriation d’un héritage, les supposés dangers de la fiction, ou encore l’utopie qui consiste à croire que l’on peut se faire témoin du témoin ou réparer le passé.
Aurélie Barjonet est maître de conférence en littérature comparée à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle est l’auteur de plus d’une quinzaine d’articles sur les «petits-enfants de la Shoah».
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
A la Médiathèque Jacque Chirac