Conférences 2023-2024

Certaines conférences de l’Institut Rachi sont proposées simultanément en visioconférence via ZOOM.
Liens d’inscription

Conférence inaugurale Jeudi 28 septembre 2023 à 19 heures

Liberté et égalité sont-elles en tension dans la conception
et l’application du principe de laïcité en France ?
Approche juridique et philosophique.

Agathe Baroin et Isabelle De Mecquenem

Agathe Baroin est Maître de conférences, Université de Reims Champagne-Ardenne.
Isabelle De Mecquenem est professeure agrégée en INSPE, Université de ReimsChampagne-Ardennes, et membre du

Conseil des sages de la laïcité.


Gérard Rabinovitch est philosophe et sociologue, directeur de l’Institut Européen Emmanuel Levinas-AIU


Jeudi 30 novembre 2023 à 20 heures

«Vin et divin»

par Alexandre Krumenacher


Découverte et dégustation commentée de vin casher.


Alexandre Krumenacher est œnologue au cellier Saint Pierre à Troyes.


Monsieur Krumenacher est déjà intervenu avec succès en novembre 2017 !

Tarif : 10 euros par personne (uniquement sur réservation)
Tarif réduit pour les lycéens, étudiants, demandeurs d’emplois et personnes handicapé
es.


Jeudi 7 décembre 2023 à 19h

«Le bouddhisme au prisme du regard occidental»

Le terme de «bouddhisme» incarne à lui seul une multiplicité de doctrines, croyances, pratiques selon l’aire géographique ou ethnographique dans laquelle il s’implante. Sa circulation, sa diffusion et enfin son implantation en Occident soulèvent de nombreuses interrogations qu’on ne peut réduire au fantasme ou à la réinvention entre « «zenitude», «sentiment océanique» et «bricolage» New-Age. Loin d’une opposition binaire entre la pensée orientale vs la pensée occidentale, ces circulations nous éclairent sur le dynamisme des traditions religieuses et leur dialogue.

L’ethnologue Nathalie Gauthard partagera ses réflexions sur l’implantation et le développement du bouddhisme tantrique (tibétain) en France.


Nathalie Gauthard est Professeure des universités à l’université d’Artois. Fondatrice et présidente de la Société Française d’Ethnoscénologie – SOFETH, agréée ONG pour le PCI par l’UNESCO. Spécialiste du Tibet et anthropologue des mondes himalayens, elle est également directrice de publication de la Revue L’Ethnographie. Création, Pratiques, Publics (MSH-PN-USR3258) depuis 2017.

La créativité et la beauté dans le patrimoine syrien

Waed Almhana

Les Syriens ont souffert de plusieurs guerres tout au long de leur histoire et à chaque fois le patrimoine a été détruit et de nombreux trésors pillés.


L’héritage syrien témoigne d’une beauté et d’une créativité toujours présente depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. C’est pourquoi nous avons décidé de vous présenter dans cette conférence une partie de cette créativité et de cette beauté car nous y voyons l’espoir de reconstruire encore une fois la Syrie, qui est le berceau des civilisations et la patrie non seulement des Syriens, mais de chaque être humain dans ce monde.

Monsieur ALMHAHA est intervenu l’an dernier à l’occasion d’un cours d’arabe littéral.


Waed Almahna est ingénieur, journaliste, spécialiste en protection du patrimoine syrien .

La date et l’heure seront communiquées ultérieurement


2e semestre : Samedi 27 janvier 2024 à 20h

LE PROCÈS EICHMANN À JÉRUSALEM D’après l’œuvre de Joseph Kessel Adaptation et mise en scène Ivan Morane

Présenté par Gérard Rabinovitch


Dans le cadre de la journée internationale dédiée à la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité

En 1961, à Jérusalem, Joseph Kessel, romancier et journaliste, écrit pour le journal FranceSoir au fil des journées du procès d’Adolf Eichmann, l’organisateur de la «solution finale».
Un spectacle pour que la mémoire ne disparaisse pas, pour que notre rationalité continue
de s’interroger sur l’inimaginable, sur l’horreur absolue, et aussi, de façon presque plus
terrible encore, sur «l’humanité» du mal. Aucune «reconstitution» réaliste sur scène : le
siège de Kessel, mais surtout la cage de verre dans laquelle «l’araignée Eichmann» se débat
ou se terre. Les faits sont regardés et décrits par un homme dont les origines rendent ce pan
de l’histoire insupportablement proche, par un journaliste dont l’hypersensibilité les rend
palpables, par un homme de lettres dont l’écriture est une tempête plus ou moins proche,
plus ou moins sonore. Kessel raconte les «personnages» et chaque spectateur peut alors
entendre «en creux» son ressenti et ses interrogations sur chacun d’eux.


D’après Le procès Eichmann à Jérusalem de Joseph Kessel

Lieu : Espace Didier Bienaimé de la Chapelle Saint-Luc

L’homme moise et la religion monothéiste

Lectures croisées Politique, Talmudique, Psychanalytique

Responsables : Gérard Rabinovitch/Danièle Levy


Avec Armand Abécassis, Philippe Abastado, Jean-Marie Donegani et Christian Hoffmann


On ne réalise pas assez que Freud a rédigé des écrits socio-anthropologiques. «Actuelles sur la guerre et la mort», «Malaise dans la culture» (pourquoi pas dans la civilisation ?), «pourquoi la guerre ?», «L’avenir d’une illusion», «Nouvelles leçons sur la psychanalyse», «L’homme Moïse et la religion monothéiste»

Rédigés dans la marge de ses explorations cliniques et en rebond de ses interrogations écrites, ces textes apportent une anthropologie inédite, sans évitement ni concession, appuyée qu’elle est sur l’exploration clinique.

Elle émerge progressivement à la lecture de ces textes et gagne à mesure une place déterminante, décentrant la psychanalyse de la seule perspective thérapeutique. Loin d’être des périphériques ou des satellites de la découverte freudienne, ces textes prennent le relief d’un horizon d’abord insu, d’une destination véritable. Comme s’ils apportaient la révélation finale de l’élan questionnant de ses recherches.

Ce séminaire se consacrera au dernier publié de ces textes anthropologiques : «L’homme Moïse et la religion monothéiste». Trois traités écrits entre 1934 et 1938, parus d’abord en Hollande dans une situation politique lourde de désastres qui s’annoncent. Freud nommera ce volume un Bildungsroman, à entendre non pas au sens d’un roman historique, mais d’un roman de formation, ou plutôt d’éducation.

Ces trois traités s’avèrent denses d’un travail de vérité recherchée, même si leur documentation peut aujourd’hui nous paraître lacunaire. Ils ont fait l’objet de commentaires éminents par des auteurs incontournables : Jacques Le Rider, Yosef Hakim Yérusalmi, Ian Assmann.

En résonance ou en déplacement de ce que ces auteurs ont pu dégager, les lectures croisées ici proposées insisteront sur les résonances actuelles de la lecture freudienne des textes relatifs à Moïse, comme plus largement de l’ouvrage lui-même.

Armand Abecassis est professeur émérite de philosophie de l’Université de Bordeaux, directeur de Centre des Etudes juives, spécialiste de pensée juive et président de l’institut universitaire Rachi. Il apportera une lecture talmudique.


Philippe Abastado
est cardiologue clinicien et directeur de recherches au CRPMS à l’Université Denis Diderot de Paris. Il proposera une lecture de Moïse à partir de Levinas.


Jean-Marie Donegani est professeur émérite à sciences po Paris. Il développera un point de vue chrétien.


Christian Hoffmann
est psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique honoraire à l’Université Denis Diderot de Paris. Il aura une approche psychanalytique.
Danièle Lévy proposera un autre regard psychanalytique.


Et Gérard Rabinovitch ouvrira la perspective de la philosophie politique.